Ray Nance - Duke Ellington Orchestra - Copenhagen - 1965 - pic Jan Persson
"Ray Nance n'a jamais joué une seule fausse note de sa vie, ce qui en fait un personnage unique parmi les artistes attachés à la liberté d'expression en musique. Chanteur, violoniste, trompettiste et danseur, il est excellent en tout! La qualité remarquable de ses solos ne lui a jamais fait prendre la grosse tête. Il jouait ses parties dans la section de trompettes avec un sens éprouvé du travail d'ensemble, et n'exigeait pas la moindre reconnaissance pour ses prestations exemplaires au sein de la formation. Plus d'une fois, il s'est lancé spontanément dans une improvisation pour remplacer un collègue défaillant. Il participait peu, me semble-t'il, aux activités et distractions nocturnes de la bande, mais quand il bossait, il se donnait à fond, au-delà même de ce qu'exigeait le sens du devoir. C'est un pur artiste, et aucun trompettiste n'improvise sur le "Take the "A" train" de Billy Strayhorn sans citer des passages de son solo dans le premier enregistrement de ce morceau.
Je connaissais très bien tous les membres de sa famille, si accueillante, qui vivait à Chicago où il est né et a grandit. Il a rejoint l'orchestre en 1940 et il est resté avec nous plus de trente ans. Que dire d'autre de cette homme de petite taille, mais qui dominait de dix coudées ses collègues et concurrents? Ray Nance est unique"
Duke Ellington in "Music is my mistress" - 1973
"Paris Blues" est un film américain de 1961 réalisé par Martin Ritt, dont la musique a été composée par Duke Ellington et Billy Strayhorn. Avec la présence de Louis Armstrong, Moustache, et Michel Portal, c'est une histoire de musiciens de Jazz dans les clubs parisiens de l'époque (Duke lui-même n'apparaît pas dans le film). Le film est inspiré du roman éponyme d'Harold Flender.
Sur une rythmique latin induite par la présence d'une "clave", Ray Nance au violon y est à son "must". Du pur bonheur.
Enjoy!
A suivre dans les articles suivants quelques repères et musiques concernant Ray Nance.
Magnifique ! Thanks Palix. Pas de doute notre ami Alain Ménil qui aimait tant les notes en bas de pages, aurait raffolé de cet hommage particulier si fouillé et émerveillant au grand Ray Nance. Bravo .
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